Pourquoi restaurer une oeuvre ?
L’enjeu d’une restauration n’est pas de retrouver un état originel. En effet, tous les matériaux constitutifs ont subi l’épreuve du temps. L’idée de « rajeunir » ou « rafraîchir » l’œuvre d’art est donc inappropriée. Il s’agit plutôt d’accepter son vieillissement, de préserver son intégrité et de participer à sa valorisation.
"Il s’agit plutôt d’accepter son vieillissement, de préserver son intégrité"
On distingue 2 phases d’intervention. La priorité est d’assurer la conservation de l’œuvre (phase 1) afin de pérenniser sa transmission aux générations futures. Dans un second temps, si cela est pertinent, on envisagera d’améliorer l’état de présentation, restituer une unité visuelle ou encore rétablir une fonctionnalité pour apprécier l’objet à sa juste valeur (phase 2).
La seconde phase plus subjective pourra être abordée de différentes façons selon le contexte et le point de vue du restaurateur. On pourra proposer par exemple une intervention minimaliste (léger nettoyage, quelques retouches et reprise de l’aspect de surface…) ou à l’extrême une restauration fondamentale qui permettra d’améliorer l’état de présentation de l’œuvre de manière approfondie en traitant les problèmes à la source.
Les 6 étapes clés d'une restauration
1
L’étude de l’œuvre
(indispensable)
Etablir un constat d’état avec photographies avant traitement.
2
Le diagnostic
(indispensable)
Identifier les problèmes, leurs causes, leurs risques d’évolution.
3
La conservation
(indispensable)
Assainir l’ensemble et stabiliser les altérations évolutives.
4
La restauration
(facultative et variable)
Améliorer la lisibilité du volume ou de la composition, améliorer l’état de présentation.
5
Le rapport d’intervention
(indispensable pour les collections publiques)
Documenter les étapes précédemment citées.
6
La conservation préventive
(sur demande)
Conseils pour les manipulations, l’exposition, le soclage, l’emballage, et le transport notamment.